Au chômage depuis près de quatre ans, Margaux Gilquin, 55 ans, vient d’écrire un livre, un « cri d’alarme » sur la situation des seniors, rejetés du monde du travail.
Depuis son licenciement en 2011, Margaux a envoyé « 1.500 CV à tout ce qui était potentiellement possible pour moi. ».
En vain. « Parce que je suis une femme et que je suis senior », déplore-t-elle. Elle se souvient du mépris d’un recruteur, lors d’un entretien d’embauche : « On m’a dit que mes neurones ne fonctionnaient plus comme quelqu’un de jeune, que je ne serais pas malléable, que je ne pourrais pas m’adapter au changement ».
« Mais j’ai la pêche. A 50 ans on n’est pas fini, on est disponible, on fait deux fois plus que les autres pour rester en poste et on nous propose des CDD ou des missions qui ne durent pas ».
Aujourd’hui elle survit. Margaux a en effet perdu ses droits aux allocations chômage et ne touche plus aujourd’hui que l’ASS, l’Allocation spécifique de solidarité, soit 487 euros par mois, en attendant d’avoir droit à sa retraite, dans plusieurs années.
Le récit de Margaux Gilqin vient de sortir chez XO Editions: « Le Dernier salaire » (16,90€)