La retraite sonne-t-elle aussi le glas de la vie sexuelle? C’est ce que l’on pourrait penser en regardant les résultats d’une enquête ACSF (Analyse des Comportements Sexuels en France): car si l’intérêt pour la sexualité demeure puissant chez près de 90% des sexagénaires mâles et 70% de leurs homologues féminins, dans les faits, 70% d’entre eux ont moins de 4 rapports sexuels par an, voire aucun.
Et la situation est encore pire dans les maisons de retraite: seule une poignée d’établissements proposent des lits doubles aux personnes en couple. Une situation dénoncée par le docteur Leleu dans son ouvrage « Il n’y a pas d’âge pour s’aimer – Conseils pratiques pour une sexualité épanouie« .
« Le droit à une sexualité pour les personnes âgées n’est plus seulement reconnu par l’opinion publique mais aussi par une loi, La charte de la personne âgée de 1995. Elle garantit dans les institutions pour personnes âgées le droit de vivre son intimité dans sa chambre, le droit d’aimer« , écrit-il.
Car aujourd’hui, grâce à l’avènement de la sexologie et la découverte de techniques et de molécules qui aident à prolonger l’activité sexuelle (hormones, substances sexo-actives et érectogènes), la vie sexuelle suit l’allongement de l’espérance de vie. C’est ce que s’est attaché à nous montrer un récent reportage sur le quotidien dans une maison de retraite à Saint-Etienne-du-Rouvray. Ainsi, malgré leur âge avancé (plus de 75 ans pour la plupart), les hommes et les femmes qui y vivent, et qui ont la chance d’avoir encore un conjoint ou « une amoureuse« , continuent à avoir une sexualité épanouie. « Mais plus comme à 20 ans » se marre l’un d’entre eux.
Alors pas de retraite pour les plaisirs charnels!